1. |
Mélodie
05:02
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Oh Mélodie rêve
D’écrin de plumes
lovée dans l’éther
de rimes en peine
Au risque de perdre
Pied dans la brume
Grise et délétère
Des Amours chiennes
Mais à moins qu’elle n’aille
Rendre visite au vent,
Prendre l’air en passant,
A la moindre faille
Riront à pleines dents
Les rafales du temps.
Et Mélodie se soigne
Et Mélodie se soigne
Oh Mélodie laisse
Flotter ta langue
Au dessus des lois
Qui te gouverne
Au risque de plaire
Au plus petit nombre
Flingué par la voix
D’une France moderne
Mais à moins qu’elle n’aille
Rendre visite au vent,
Prendre l’air en passant,
A la moindre faille
Riront à pleines dents
Les rafales du temps.
Et Mélodie se soigne
Et Mélodie se soigne
Oh, dis Mélodie
Si j’osais te faire comprendre
Qu’au fil des maux
Ma Mélodie
j’aime à te pendre
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2. |
La débauche
03:49
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On n’est pas encore mort on n’en est plus très loin
qu’on ait raison ou tort le coeur n’efface rien
on se prend à rêver ça ira mieux demain
mais le rêve achevé il ne nous reste rien
et dans la Marie-Jeanne les nuits blanches et l’alcool
l’esprit valse et condamne l’âme à la camisole
peut-être un peu trop fière pour s’avouer trop fragile
mais dans ce genre de guerre la débauche est facile
la chute a commencé la raison pris le large
resterons nous entiers après l’atterrissage
on n’est pas encore mort on n’en est plus très loin
où donc est passé l’or de nos vies en déclin
il a suffit ma belle, c’est à n’y rien comprendre;
d’une simple étincelle pour le réduire en cendres
chérie serre moi encore, comme ça, juste pour rien
je n’suis pas encore mort, jusqu’ici tout va bien
et je reste planté là comme un con, comme un chien,
faudrait voir à ne pas se détruire pour un rien
un dernier pour le fun, l’alcool fait son effet
réveille toi pauvre jeune abruti que tu es!
mais j’ai la haine au ventre, ce soir c’est décidé,
plutôt que d’aller m’faire pendre
j’emmerde le monde entier
on n’est pas encore mort
on en est encore loin.
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3. |
Les bienheureux
04:57
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Sûr qu’on aurait pu s’y plaire,
A la longue,
Dans ces corolles de fumée,
A emmerder la terre entière,
Puis le monde
Refaire dans un cendrier.
De l’or en veux-tu?
Combien? combien?
A perte de vue?
A pleine main? A pleine main?
Et tourne tourne encore une fois
Le manège de nos coeurs envieux,
Jusqu’à presque toucher du doigt,
Dans nos fantasmes pernicieux,
Ce qui ne nous appartient pas.
A nous les bienheureux.
Sûr qu’on aurait pu s’y perdre,
A la longue,
Dans l’inertie avouée.
Et ne lui trouver de remède
Que dans la ronde
Des vapeurs alcoolisées.
De l’air en veux-tu?
Sans fin, sans fin,
Jusqu’à n’avoir plus
Besoin de rien.
Et tourne tourne une dernière fois
Le manège de nos coeurs envieux,
Jusqu’à pouvoir toucher du doigt
Nos propres rêves ambitieux
Et les voir nous combler déjà.
A nous les bienheureux.
Au diable le luxe des rois
Quand tourne tourne une première fois
Le manège de nos coeurs heureux.
Pourvu que l’on soit fier enfin
De nos statuts de «bons à rien»,
Celui des autres n’est pas mieux.
Et tourne tourne encore une fois
Le manège de nos coeurs de rois,
De l’or en barre dans les yeux.
Sûr qu’on s’y plaira plus que bien,
A la longue, dans notre destin,
Dignes de se dire bienheureux.
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4. |
Le cirque
04:31
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Chérie viens là qu’on s’envole
Dans un coin de mes rêves
Que l’on quitte enfin
La terre où s’assèche la sève
De nos cœurs citadins
On y trouvera tu verras
De l’or et du silence
De la vie pour deux
De quoi pendre notre existence
Quelque part dans les cieux
Tirons donc notre révérence
Au monde
Et si les hommes se marrent
Des rêves que l’on peut faire
Du Paris illusoire
Que nous peint notre imaginaire
Laissons les dans leur tombe
Se payer notre tête
On n’est pas du même monde
Même si l’on vient de la même planète
L’heure n’est plus à la haine
Ces gens là je m’en fous
Au cirque de nos peines
Laissons les rire de nous
Chérie viens là qu’on s’isole
A l’abri de Paname
Qu’on y rêve en vain
D’y voir aux pieds de Notre-Dame
Un Paris sans ses Parisiens
On y trouvera je le jure
Quelque mas de cocagne
On y chantera bien
Cet air de bohème qui nous gagne
La lune dansera c’est certain
Comme un cortège aux funérailles
Du monde.
Et si les hommes se marrent
Des rêves que l’on peut faire
Du Paris illusoire
Que nous peint notre imaginaire
Laissons les dans leur tombe
Se payer notre tête
On n’est pas du même monde
Même si l’on vient de la même planète
L’heure n’est plus à la haine
Ces gens là je m’en fous
Au cirque de nos peines
Laissons les rire de nous
Et si les hommes se marrent
Des rêves que l’on peut faire
Du Paris illusoire
Que nous peint notre imaginaire
Laissons les dans leur tombe
Se payer notre tête
On n’est pas du même monde
Même si l’on vient de la même planète
L’heure n’est plus à la haine
Ces gens là je m’en fous
Je t’embrasse ma reine
Et me jette à ton cou
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5. |
Rocca Maura
03:46
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Adieu ma concubine
Mon joyau de platine
Ne m’oublie pas
Je repars pour l’amer
Tranquille et solitaire
J’irai au gré du vent
Narguer le cours du temps
Toucher du doigt
Quelques horizons clairs
Quelque abri de lumière
Comme tout paraît plus calme au loin
Adieu ma Mélusine
Mes rêves s’amarinent
Au fil de l’eau
Loin des parois de peine
Des cités souveraines
Et pour un peu d’azur
Cogner contre les murs
Mes idéaux
Ces palais de poussière
Forteresse éphémère
Comme tout paraît plus calme au loin
Comme tout paraît plus calme
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6. |
Amater
04:39
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Attendez moi
Ne partez pas avant la fin
Il reste encore
A contempler
Les braises de satin
Une dernière fois
Et si j’y reste
Au gré des langueurs océanes
Si funestes
J’irai voir valser la terre entière
Rendre l’âme
A l’amer
Apaisé
Au vague flot de nos regrets
Coupables entiers
Des siècles d’azur
Lacérés
Une dernière fois
Dans l’ivresse
Iodée des vapeurs océanes
Sans un geste
J’y verrai valser la terre entière
Me laissant
Par l’amer
Emporter.
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greg fontaine Avignon, France
Rocca Maura, dont le spectre expressif couvre autant la fougue incendiaire du rock que les frémissements du folk ou la
langue sophistiquée de la pop orchestrale, laisse transparaître les généreuses exigences d’un homme allergique à la monochromie de l’ennui et aux à-plats de la banalité.
Greg Fontaine y orchestre de riches échanges entre le verbe, la mélodie, l’harmonie et l’orchestration.
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